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    Aurélie MONTIEL, archiviste de la ville de Bègles

     a eu l'extrême gentillesse de nous adresser le livret qu'elle a rédigé en format numérique et vous en disposez ici.

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    Très succincte histoire de BEGLES 

    Petite histoire

    La devise de Bègles : Omnia Labore : tout pour le travail

    Le nom de Bègles viendrait de Bécula, mot celtique désignant une terre se terminant en pointe.Il désignerait le bec de terre formé par la confluence de la Garonne et l’estey Majou.

    Même si les premières traces humaines datent du paléolithique  et donc de 150.000 ans avant notre ère (un biface en silex a été découvert en 1966 lors de fouilles rue des Quatre Castéra) l’histoire de Bègles débute réellement à l’époque gallo-romaine. La grande voie romaine longeant la Garonne, à l’Ouest de la ville, suivie parallèlement bien plus tard par le chemin de fer, communiquait avec Toulouse, la Méditerranée et Rome.

    Au VIème siècle, les Bénédictins de l’Abbaye de Sainte Croix de Bordeaux construisent, sur les vestiges d’un temple consacré à Vénus, l’église Sanctus Pétrus de Bécula, reconstruite au XIIIème, dédiée à Saint Pierre, patron des pêcheurs.

     

    La conquête des terres sur les marécages permet ux XIème et XIIème siècles, la construction de maisons par la noblesse féodale et militaire puis  l’installation de familles bourgeoises marchandes bordelaises. Les vignes remplacent peu à peu les forêts primitives. Ce qui devint Bègles était alors le potager de Bordeaux.

     

    Au XIVème siècle, les Ségur, seigneurs de France, rebâtissent le Château des Francs du XIIème, connu sous le nom de « La Motte de Becgle » qu’ils conserveront jusqu’à la Révolution. Le château est, depuis 1975, inscrit à l’inventaire des monuments historiques. 

     

    Petite histoire

    A part un combat entre Français et Anglais en 1297 et l’établissement d’un camp au moment du dernier siège de Bordeaux en juin 1653 pendant la Fronde, le rôle de Bègles dans l’histoire de France est relativement réduit.

    L’Edit de Nantes bouleversa la situation. Elle devint alors le centre officiel du protestantisme bordelais. Les huguenots autorisés à pratiquer leur religion et à construire un temple et le Parlement refusant qu’ils le fassent à Bordeaux, Henri IV chargea le maréchal d’Ornano de choisir le lieu approprié pour cette construction. Bègles fut choisie et les travaux commencèrent en 1605. 

     

    Petite histoire

     

    Les protestants disposaient à Bègles un cimetière au lieu dit « Le Petit Paradis » probablement situé rue du Prêche. Le temple fût démoli le 26 septembre 1685 après la révocation de l’Edit de Nantes par Louis XIV.  

    Le décret du 14 décembre 1789 impose « une municipalité en chaque ville ». 

    Le premier maire de Bègles sera le père de la Paroisse, Marc Daguzan et l’Eglise Saint-Pierre sera le siège de la mairie. C’est la raison pour laquelle la façade cette église, comme beaucoup d’autres en France, porte la mention « Liberté, Egalité, Fraternité ». 

    Petite histoire

    Le 22 janvier 1791 la commune est divisée en quatre sections : 

    - la section « de l’Orient » : quartiers du Bourg et des douze portes, 

    - la section « du midi » : quartiers de la Raze, d’Argus, de Birambiz et du Pont de la Maye, 

    - la section « de l’Occident » : quartiers de la Castagne, de la Ferrade, Centujean, 

    - la section « du Nord » : quartiers de la Mairie, du Prêche, de Saint Mandé, de Saint Maurice et du Nord Est. 

    Le 25 avril suivant, le citoyen Caperon  secrétaire de mairie, fut le premier employé communal rémunéré. 

    Bègles est restée, jusqu’au XVIIIème siècle, un domaine viticole. Le phylloxéra détruira la plus grande partie des vignes.

    Vers 1840, sur les terres libérées par la vigne, les premières sécheries de morues, précédemment établies à Bordeaux,  s’installent à Bègles où les bateaux en provenance de Terre Neuve ou d’Islande déchargeaient leurs poissons. On comptera 25 morutiers sécheurs et négociants installés entre, ce qui est aujourd’hui, l’avenue du Maréchal Leclerc et la rue des Quatre Castera. 

    Petite histoire

                                  Des vestiges de cette époque se trouvent encore dans la ville comme une morue en céramique de René Buthaud sur la façade de l’ancienne sécherie Sauveroche.

     

    Petite histoire

    L’Ecole de musique appartenait aux sécheries de la Gironde.

     

    Petite histoire

    Le musée de la Création Franche est également une maison bourgeoise appartenant à un propriétaire de sècherie. 

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    Cette époque voit l’apparition de nouvelles industries

    - la manufacture d’allumettes cours Victor Hugo

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    - la Fonderie de Suif Georges Pasquier 195 cours Victor Hugo, 

    - des ateliers de tonnellerie 

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    - la société des Travaux Métalliques, 

    - les Carboniques Liquides Réunis, 

    - la Biscuiterie Laporte, 120 route de Toulouse, 

     

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    - la société Industrielle des Résines, à l’angle de la route de Toulouse et de l’avenue Favarque, 

    - la Tannerie Bordelaise 13 rue des 2 Esteys, 

    - les Etablissements Purey, constructeurs de tramways à vapeur, 

    - la Compagnie Privée des Chemins de Fer du Midi et du Canal Latéral à la Garonne dite « Midi » créée par les Frères Pereire qui ouvrirent la gare de Bègles en 1855.

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    Grâce aux esteys et aux marais, Bègles devint également, sur les terres de Birambit, du Prêche et de Tartifume un jardin maraîcher, dont en particulier la culture du radis, qui fit également sa richesse.

                               Un retour au maraîchage béglais est en court depuis une vingtaine d’années par la création d’une cinquantaine de jardins collectifs. La Mairie a pour projet d’introduire, dans des zones classées non constructibles qui deviendraient des prairies, des vaches de race cadaujacaises et de transformer le lait sur place.

    La ville fut à deux reprises amputée de sa surface :

    - en 1850 par la création de la ligne de chemin de fer Bordeaux-Toulouse,

    - en 1864 par la création des boulevards.

    La raffinerie de pétrole  Fenaile et Despeaux a été construite dans les années 1880 à l’emplacement actuel du Parc de l’Intelligence environnementale, au 210 cours Victor Hugo. Le pétrole était amené à Bègles en tonneaux de bois sur gabare, puis dans des gabares citernes. En1892 et 1905 avaient été installés deux pipe-lines depuis le ponton jusqu’à la Garonne.

    Esso y avait installé un laboratoire où étaient analysés des carottages de sols en provenance du monde entier.

     En ces lieux, demain, entre le cours Victor Hugo, la rue Ferdinand Buisson et l’avenue Saint Paulin, sera édifié un lieu d’activités accueillant une pépinière d’entreprises engagées dans le développement des énergies renouvelables, le transport et la mobilité urbaine. Un puits géothermique existant permettra une autonomie totale du parc en réseau de chauffage et de rafraîchissement. 

    Jean Pauly lance la première opération de lotissement à partir de 1857 et crée le quartier Saint-Maurice, rue Marcel Sembat. En 1930, « les constructions nouvelles s’élèvent à la cadence de 150 par an à cause de nombreux et importants lotissements ».

    La période de 1918 à 1955 voit l’apogée industrielle de Bègles.

    Les établissement Nieuport, constructeur aéronautique créèrent leur usine au 91 quai Wilson pendant la première guerre. Après leur fermeture en 1936, diverses usines s’y sont succédé : l’usine textile Saint-Frères, celle de Papeterie Cenpa puis Celllulose du Pin et aujourd’hui, les Papeteries de Bègles. 

    En 1918, Louis Blériot fait le choix de Bègles pour y construire également ses avions. Sur 65 hectares, il fait construire un hangar de type Eiffel de 10.000 m2. 

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                          Sa réhabilitation a été confiée à l’architecte Bernard Bühler. Le bâtiment de 5.600 m2, propriété de Bordeaux Métropole, inauguré en juin 2015, accueille des bureaux, un local pour la mairie et une loge de gardien.

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    Le Club Athlétique Béglais est fondé en 1907 par Monsieur Delphin-Loche. Les rugbymen jouent d’abord dans un pré bordelais, puis dans une prairie qui porte le nom de son propriétaire pendant la Révolution : le Capitaine Musard.

     

    Petite histoire

    Le club connaît sa première victoire significative en devenant champion de rugby à XV de la Côte d’Argent en 1919. Il deviendra le CA Bègles Bordeaux en 1983 puis le CA Bègles-Bordeaux Gironde en 1988. Il gagnera son premier championnat de France en 1969 contre le stade toulousain.

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    La piscine bain-douches art déco de Bègles, symbole de la démocratisation hygiéniste des années 30, a été construite sous l’égide du maire Alexis Capelle et inaugurée le 4 décembre 1932. 

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                                        Fermée en 1996, réhabilitée par l’architecte Patrick Bouchain, elle fût de nouveau inaugurée le 10 octobre 2014. 

    Elle est classée à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. 

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    En juin 1940 les troupes allemandes s’installent sur l’actuelle place des Martyrs de la Résistance, face au bureau de poste. 

    Jusqu’au 26 août 1944, jour de la Libération, Bègles est une municipalité nommée par le gouvernement de Vichy. 

    Les rues de Bègles portent les noms des déportés ou fusillés en particulier au camp de Souge, à Martignas sur Jalle après l’attentat du 21 octobre 1941 contre un conseiller d’aministration militaire allemand : rue André Amanieu, rue Julien Belloc, rue François Boucherie, rue Danièle Casanova, rue Jean Dancla, rue Marcel Delattre, rue Charles Domercq, rue René Duhourquet, Place du lieutenant Serge Duhourquet, rue Albert et Elisabeth Duperont, rue Louis Eloi, rue Etienne d’Orves, rue Vincent Gonzales, rue Guerstein, rue Rachelle Guitton, rue Albert Lailhacar, rue André Lapelletrie, rue Lassalette, rue Maurice Lasserre, rue Alban Laval, rue Louis Laverny, rue Roger Lejard, rue Robert Malsan, rue José Marco, rue Richard Méry, rue André Mureine, rue Yvonne et Robert Noutary,

    rue Thérèse et Laurent Puyoou, rue des Quatre Castera, rue des Quatre Castera,  rue Marie et Roland Richon, rue Louis Rochemond, rue Louise et Jean Sabail, rue Paulette Sauboua, rue Sedze-Hoo, rue Pierre Sémard, rue des Trois Brittman, rue Michel Zarzuela

    Mais également des résistants : rue Fernand Audeguil, rue Marcel Cachin, rue et cité Monmousseau, rue Marius Olivier. 

                                      Un monument en l’honneur des fusillés et déportés a été érigé dans le cimetière de Bègles grâce à la générosité publique.

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    Un béglais, Marc Monthuzet, propriétaire d’une entreprise de remorques, a été désigné Juste parmi les Nations.

    Le 24 octobre 2010, le dernier immeuble d’habitat social de la cité Yves Farge est détruit. Le quartier « Terres Neuves » poursuit sa mue. 

    En 1793 Bègles comptait 2.115 habitants.

    Au premier janvier 2016 elle en accueille 26.100 (source : guide des démarches Gironde).

    Nicole FERRAND-TOMASI 

    Bibliographie

     

    Histoire de Bègles A. Catusse

    Bègles 1789-1980 A. Vaugrenard

    Bègles Hier Aujourd’hui et Demain, Camille Bossoutrot - journal « L’Union sociale » 1932

    Ces noms qui font Bègles : publication de la Mairie de Bègles

    Connaissez-vous Bègles ? :  Monique Roche

    Il fut un temps …. Bègles : Publication de la Mairie de Bègles 

    Gens de Garonne 1, 2 et 3, Noël Mamère

    Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Bègles

    Mairie de Bègles : exposition Ma Ville en 1910-1913 pour les Journées Européennes du Patrimoine en 2013

     

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