Lundi 2 décembre 2024
Saint-Morillon
Les inscriptions à la Marche 10 de ce lundi se sont bien passées avant le samedi midi.
25 inscrits au départ (animateurs compris) pour cette 9ème Marche 10 Lundi 02 Décembre 24 à St Morillon. Nous étions 23 présents, 2 personnes se sont excusées suite à un empêchement.
Le parcours a été fait dans le sens horaire avec 2 petites averses. Nous sommes partis par le coté de l'église.
Avant Pinot, on avait oublié de tourner pour longer une vigne avant de traverser un petit ruisseau qui a un portillon que l'on a refermé.
Juste après Darriet, on a été surpris de voir des vaches (blanches et noires...) que l'on ne connait pas, de la race Galloway
Nous avons fait la pause boisson au 4ème km sur la partie allongée du circuit avant de venir longer le Gat mort sur 1 km pour nous amener à l'ancien moulin de Lusié où nous étions tellement bien que l'on a grignoté à ce bel endroit où il y a une belle plage de sable.
En repartant, nous avons vu la plaque sur le mur de la ruine de Ste Jeanne de Lestonnac. Jeanne de Lestonnac, nièce du philosophe Michel de Montaigne, naît à Bordeaux en 1556 et grandit à une époque où sévissent en France les guerres de Religion entre les promoteurs de la réforme protestante et les défenseurs de la tradition catholique.
Alors que sa mère Jeanne Eyquem de Montaigne (fille de Pierre Eyquem et d'Antoinette de Louppes et sœur du philosophe Montaigne) est une fervente calviniste, son père Richard de Lestonnac, conseiller au parlement, reste très attaché à sa foi catholique1.
Elle épouse en 1572 le baron Gaston de Montferrand-Landiras (fils de Jean de Montferrand et de Jacquette du Rayet) dont elle eut 7 enfants (dont François de Montferrand qui eut une nombreuse descendance) parmi lesquels trois ne survivront pas. Son mari meurt en 1597, la laissant veuve avec, à ce moment-là, ses 4 enfants à éduquer1.
Après avoir éduqué ses enfants, Jeanne de Lestonnac souhaite se donner entièrement à Dieu dans la vie religieuse. Elle choisit la communauté des moniales cisterciennes feuillantines de Toulouse. Après quelques mois elle doit renoncer à ce genre de vie à cause de sa santé fragile.
Jeanne décide de suivre une vie d'apostolat1 et de se consacrer à Jésus en passant par le service des autres : « tendre la main ». Consciente du rôle croissant de la femme dans la société, elle s’engage alors, avec quatre compagnes, dans une nouvelle forme de vie religieuse qui lie action et contemplation, comme Marie Notre-Dame, pour l’éducation de la jeunesse. Marie sera le modèle et la protectrice de l'œuvre.
Elle fonde en 1607, à 51 ans, une nouvelle congrégation religieuse : la Compagnie de Marie-Notre-Dame, dont la tâche essentielle sera l’éducation des jeunes filles. Elle ouvre à Bordeaux la première école de filles dont le projet éducatif s'inspire d'influences reçues : les idées de Montaigne, la réforme protestante et la spiritualité ignatienne.
Entre 1625 et 1628, l'architecte Henri Roche dirige, rue du Hâ, les travaux de la chapelle du couvent des Filles de Notre-Dame dans un style baroque2. Abandonnée pendant la Révolution, la chapelle est affectée en 1805 au culte réformé et devient le temple du Hâ3.
À la mort de Jeanne de Lestonnac en 1640 la Congrégation compte 30 maisons, rien qu'en France.
La rue du Hâ existe toujours à Bordeaux, ainsi que l'immeuble ayant abrité la Congrégation, désormais transformé en immeuble d'habitation : voir plan de Bordeaux.
De son vivant, Michel de Montaigne, parla de sa nièce en ces termes :
« Très pieuse, d'humeur joyeuse, intelligente et belle, la nature en avait fait un chef-d'œuvre, alliant une si belle âme à un si beau corps et logeant une princesse en un magnifique palais »
Jeanne de Lestonnac est béatifiée en 1900 par le pape Léon XIII et canonisée le 15 mai 1949 par le pape Pie XII. Elle est fêtée le 2 février4.
Nous avons rejoint la D219 pour aller passer au Domaine du Plantat où ils ont commencé l'arrachage de la vigne sur 2 parcelles. On peut craindre que le petit chemin disparaisse lors des nouvelles cultures.
Nous finissons notre parcours par le château Piron et je n'ai pas trouvé le petit pont qui ramenait dans St Morillon, nous avons donc suivi la route.
Pour la 9ème de l'année, nous avons avons fait 10 km de marche en 3 h 15 dont 2 h 30 en déplacement à 4,1 km/h avec un dénivelé positif de 67 m. L'indice IBP est de 29.
Merci à Annie Oix pour avoir mené le groupe de cette marche et à Bruno B pour son aide.
Merci aux photographes : Fabienne J et Hélène C.
Clément
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